En avril 2020, Sue Dyson réalise, au Royaume-Uni, une étude sur un échantillon de 60 chevaux. Elle y applique son éthogramme de la douleur chez le cheval monté (Ridden Horse Pain Ethogram – RhpE) et le met en relation avec la régularité des allures. En bref, elle cherche à savoir si l’éthogramme peut aider à déceler une boiterie chez le cheval monté.
Tous les chevaux étaient estimés sains par leur propriétaire ou leur cavalier et étaient montés régulièrement. Pourtant, lors de la reprise de dressage réalisée pour l’étude :
- 73% des chevaux présentaient une boiterie sur un ou plusieurs membres
- 47% présentaient une irrégularité d’allure au galop
- et il ressort qu’un cheval exprimant un nombre élevé de comportements recensés dans l’éthogramme (huit ou plus) est plus susceptible de présenter une boiterie.
L’étude tend donc à conclure que les propriétaires et les cavaliers interprètent mal les signaux de douleurs chez leur chevaux. Elle confirme également que le RhpE est un outil pertinent pour éduquer les cavaliers à repérer les boiteries et les douleurs musculo-squelettiques chez leur cheval.
Sue Dyson mène également une étude en octobre 2020 qui vient appuyer ces résultats. Cette fois-ci, l’échantillon comprend 148 chevaux de cavaliers amateurs et professionnels.
- 28,4% présentent des boiteries en main
- 62,2% sot boiteux lorsqu’ils sont montés
- 60% montrent des irrégularité au galop.
Encore une fois, plus la diversité des comportements associés à la douleur est importante, plus la probabilité que le cheval présente une boiterie est élevée.
Chloé Vic
Sources
L’étude d’avril 2020 : https://www.mdpi.com/2076-2615/10/6/1044
L’étude d’octobre 2020 : https://beva.onlinelibrary.wiley.com/…/10.1111/eve.13395