Les chevaux, comme les humains, possèdent trois types de fibres musculaires :
- les fibres de type I, à contraction lente, ont une grande capacité à utiliser l’oxygène comme source d’énergie (métabolisme aérobie) et peuvent être recrutées sur de longues périodes
- les fibres de type IIa, à contraction rapide, fonctionnent à la fois de manière aérobie et anaérobie (grâce au glycogène)
- les fibres de type IIb, à contraction rapide, sont principalement anaérobiques et sont capables de produire des efforts très intenses sur de courtes périodes
Pour les efforts d’endurance, ce sont principalement les fibres de type I, puis les fibres de type IIa qui seront recrutées. Elles permettent au cheval de maintenir une allure régulière sur de longues distances.
Pour les efforts plus explosifs (un parcours de saut d’obstacle, par exemple), les fibres de type IIb seront largement recrutées pour donner au cheval la puissance nécessaire.
La proportion des différents types de fibres varie en fonction du rôle du muscle. Par exemple, les muscles jouant un rôle important dans la propulsion contiennent plus de fibres à contraction rapide que les muscles impliqués principalement dans le maintien de la posture. Elle dépend aussi de la génétique : un pur-sang arabe a de grandes chances d’avoir une proportion plus élevée de fibres à contraction lente qu’un quarter horse.
La proportion de fibres lentes et rapides est peu susceptible de changer significativement avec l’exercice. C’est plutôt le métabolisme des muscles qui peut être modifié : augmentation de la capacité à utiliser l’oxygène, à stocker le glycogène, quantité de myoglobine accrue, utilisation des lipides comme source d’énergie.